À une époque où la parole se filtre, où les formats s’aseptisent et où les radios peinent parfois à sortir du lot, Radio Nova choisit de hausser le ton.
Et pas avec n’importe qui : pour sa nouvelle campagne d’affichage, la station mythique s’est entourée de l’agence La Chose. Résultat : des punchlines qui claquent, des visuels sans détour et une prise de parole à l’image de Nova depuis 1981 — libre, insolente, engagée. Et surtout, impossible à ignorer.
Pour marquer le coup, la campagne sera déployée du 25 au 31 mars 2025, à Paris et en banlieue, dans les rues, les transports, la presse, le digital, et même en mode guérilla avec des projections sauvages et camions LED. Nova ne fait pas dans la discrétion, et c’est tant mieux.
Une radio qui n’a jamais eu peur de déranger
Depuis plus de quarante ans, Radio Nova cultive un ADN unique dans le paysage radiophonique français. Née sous l’impulsion de Jean-François Bizot, figure iconique de la presse underground et de la contre-culture, Nova n’a jamais cessé de mélanger les genres, de défendre les marges, de valoriser les voix singulières et les musiques oubliées des radars commerciaux.
Et si elle s’autorise un retour en campagne, ce n’est pas pour faire joli. C’est pour rappeler que dans une époque où tout semble devoir rentrer dans des cases, certaines voix continuent de refuser les étiquettes. À travers ses quatre accroches — « Moins de 49.3, plus de 101.5 », « Nos humoristes ne se censurent pas, sinon ils sont virés », « Non genrée depuis 1981 », « Vive le rassemblement international » —, Nova assume tout : son engagement politique, sa liberté de ton, son ouverture au monde et sa non-conformité joyeuse.
L’objectif est clair : remettre en lumière ce que Nova est, et surtout ce qu’elle n’a jamais cessé d’être. Une radio où la culture n’est pas un produit, mais un vecteur d’émotion, de réflexion et de lien. Une radio qui ne cherche pas le consensus, mais qui ouvre les fenêtres quand tout le monde ferme les rideaux.
Une campagne comme un cri de ralliement
Visuellement et stratégiquement, cette campagne ne joue pas la nostalgie. Elle vise le présent, voire l’urgence. Comme le souligne Frédéric Antelme, Directeur délégué de Nova : « Plus qu’une campagne de pub, c’est une nécessité. »
Et cette nécessité, La Chose l’a traduite en un dispositif à 360° ultra visible, mais surtout profondément cohérent avec l’esprit Nova : de la typographie impactante, des slogans incisifs, et un positionnement clair comme de l’eau de roche.
LIRE AUSSI : Cette association dévoile un musée fictif du patriarcat pour un futur sans inégalités
Là où beaucoup de marques médias tentent de se faire aimer par tous, Nova prend le pari inverse : se faire reconnaître par ceux qui partagent ses valeurs. Et ça, dans un univers publicitaire souvent trop tiède, c’est rafraîchissant.
Ajoutez à cela le dispositif guérilla (projections sauvages sur les murs de Paris, y compris celui de Radio France, camions LED qui sillonnent les lieux symboliques), et on obtient une prise de parole vivante, audacieuse et militante, à l’image de son célèbre “grand mix”.
Un retour en grâce qui fait du bien à la pub média
Ce que cette campagne nous dit aussi, c’est qu’il est encore possible pour un média traditionnel de faire de la pub qui a du fond et du style. Dans un contexte où les radios peinent souvent à renouveler leur image ou à toucher les plus jeunes, Nova montre que l’on peut assumer son héritage tout en restant intensément contemporain.
Ce retour sur le devant de la scène est aussi l’occasion pour la station de célébrer ses records d’audience, tout en s’autorisant à rester fidèle à ce qu’elle est : une radio de contre-culture devenue culte. Avec cette campagne, Nova ne cherche pas à plaire à tout le monde. Elle cherche à rassembler celles et ceux qui en ont marre des discours formatés, et qui veulent encore croire qu’une autre manière de faire de la radio (et de faire de la pub) est possible.
Bref, une campagne comme un manifeste, un appel à se brancher sur la bonne fréquence — celle de la liberté, du mélange et de l’irrévérence. Nova ne revient pas, elle continue. Et elle le fait en grand.
LIRE AUSSI : Une pub choc contre Tesla : l’activisme anti-Musk prend un tournant radical
