Dans un contexte marqué par l’émotion et la controverse, la Fondation Abbé Pierre se prépare à changer de nom tout en réaffirmant son engagement indéfectible envers la lutte contre le mal-logement et l’exclusion sociale.
Ce changement fait suite à de récentes révélations troublantes concernant l’abbé Pierre, qui ont créé un véritable séisme au sein de l’opinion publique. Toutefois, la fondation tient à rappeler que si le nom évolue, le combat, lui, reste le même.
Une campagne qui touche au cœur de la société
Pour marquer cette période de transition, la Fondation a déployé une campagne poignante, orchestrée par l’agence Fred & Farid Paris et réalisée par Thibault Dumoulin. Le film publicitaire, diffusé en cinéma et sur les plateformes digitales du 6 au 20 novembre 2024, met en scène des situations de mal-logement frappantes, réalisées à travers les voix de cinq salariés de la fondation. Ces derniers réitèrent leur détermination à continuer à agir : « Pour les 3 000 enfants qui vivent à la rue, nous ne baissons pas les bras », « Pour les 5 millions de familles dans des passoires énergétiques, nous ne baissons pas les bras ».
Le poids de l’engagement malgré la tempête
À la suite des accusations d’abus portées contre l’abbé Pierre, la Fondation a pris des mesures symboliques fortes. Outre le changement de nom, la fermeture du lieu de mémoire dédié à l’abbé Pierre à Esteville est désormais actée. Christophe Robert, délégué général de la Fondation, souligne l’importance de continuer à soutenir ceux qui sont victimes de la précarité : « Nous écrivons un nouveau chapitre, mais notre mission reste intacte. L’urgence sociale est trop pressante pour faiblir ».
Une nécessité impérative face à la crise du logement
Le film publicitaire ne se contente pas de souligner l’engagement de la Fondation ; il met également en lumière la réalité accablante du mal-logement en France. Avec 330 000 personnes sans domicile et des millions vivant dans des conditions indignes, la Fondation rappelle que le logement est un droit fondamental et que la lutte pour l’obtenir est loin d’être terminée. Les voix des salariés résonnent comme un rappel que, malgré les controverses, l’objectif premier reste de soutenir les plus vulnérables.
Un changement de nom pour tourner la page
Ce changement de nom, bien qu’impératif pour certaines villes et la Fondation elle-même, reflète la volonté de respecter la mémoire des victimes et de maintenir la confiance du public. Des municipalités comme Courbevoie ont déjà pris l’initiative de renommer des rues et des bâtiments portant le nom de l’abbé Pierre. « Il était intolérable de laisser ce nom », a affirmé Jacques Kossowski, maire de la ville.
Une continuité dans la mission
Malgré ce tournant historique, la Fondation assure que son engagement envers la justice sociale, la solidarité et l’égalité reste inchangé. Avec une détermination renouvelée, elle espère que ce nouveau chapitre lui permettra de continuer à œuvrer efficacement pour les personnes sans abri, en précarité énergétique ou en logement insalubre. La promesse réitérée dans le film — « Jamais nous ne baisserons les bras » — incarne la résilience de la Fondation, qui, malgré les tempêtes, persiste dans son combat pour un avenir meilleur.
