Action contre la faim lance aujourd’hui sa nouvelle campagne de communication, soulignant les effets collatéraux de la pandémie de COVID-19 sur la faim dans le monde. Ce premier temps de sensibilisation, sera suivi à la rentrée d’un temps appelant les Français à se mobiliser en les invitant à agir à nos côtés pour repenser nos systèmes alimentaires actuels. Une campagne conçue avec le soutien pro bono de l’agence créative DDB.
Le confinement, la distanciation et le ralentissement de la vie sociale et économique, imposés comme réponse à la pandémie de COVID-19, ont généré de graves difficultés d’accès à certains produits alimentaires et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et de distribution. Or, ces difficultés et perturbations mettent en péril la sécurité alimentaire des populations les plus vulnérables et augmentent leurs risques de sombrer en situation d’insécurité alimentaire. Si rien n’est fait près d’un milliard de personnes pourraient souffrir de la faim partout dans le monde.
« En utilisant trois visuels présentant ce qu’a pu être la réalité éphémère des enseignes de distribution en Europe et aux Etats-Unis, Action contre la Faim entend toucher, pour la première fois, les Français.es avec des images qui appartiennent à leur environnement, et non à ceux de nos terrains d’intervention à l’international », explique Jean-François Riffaud, Directeur Général d’Action contre la Faim en France.
Pour la première fois, les habitants des pays du Nord, pour la plupart épargnés par les risques de crise alimentaire, ont pu se projeter dans ce qui est la réalité des pays du Sud dans lesquels Action contre la Faim intervient. Trop souvent perçue comme lointaine, cette réalité concerne pourtant aujourd’hui de plus en plus de personnes en situation précaire, et ce même en France comme l’ont démontré les interventions de nombreuses associations ces derniers mois pour aider les plus vulnérables (étudiants, migrants, etc.).
« Il est évident pour les experts que nous sommes que la crise du COVID-19 a révélé que nos systèmes alimentaires ne sont pas aussi résistants que nous l’espérions et que la faim reste le symptôme ultime des inégalités dans le monde. L’industrie agro-alimentaire et l’agriculture mondialisée dysfonctionnent. Les pays du Nord comme ceux du Sud sont aujourd’hui confrontés à des risques en termes de sécurité alimentaire qui répondent à des mécaniques comparables et interdépendantes. Chacun peut agir pour corriger cela », précise Pierre Micheletti, Président d’Action contre la Faim en France.
Avec trois messages d’accroche particulièrement directs et incisifs, Action contre la Faim affirme sa position d’acteur global sur les questions de sécurité et de système alimentaire, et non uniquement sur les enjeux de sous-nutrition ; ce qui correspond à la réalité des interventions de l’organisation sur le terrain.