Quand le soleil ressemble à un zeste de lime, Corona ne peut pas rester silencieuse. À l’occasion du passage à l’heure d’été au Royaume-Uni, la marque de bière emblématique revient avec une campagne aussi poétique que naturelle.
Des couchers de soleil en forme de citron vert, ça ne s’invente pas. Sauf que cette fois, ça se photographie. Et Corona s’en empare pour rappeler que ses bières — tout comme les longues soirées d’été — sont meilleures avec une touche de fraîcheur.
Une image simple, mais terriblement efficace
Pas besoin d’effets spéciaux ou de CGI : Corona mise sur un phénomène bien réel. Quand le soleil se couche à l’horizon, il adopte parfois une silhouette subtilement arrondie, évoquant celle d’un quartier de citron vert. Une coïncidence ? Pas vraiment, si l’on en croit le storytelling malin de la marque, qui se positionne depuis toujours comme la bière du soleil couchant, des moments simples et de l’extérieur.
Pour sa nouvelle campagne britannique signée draftLine Europe (l’agence in-house d’AB InBev, la maison mère de Corona), Corona capte ces instants magiques avec une série de photos authentiques, volontairement imparfaites, où chaque soleil a une teinte, une courbe ou une intensité différente — comme un citron vert fraîchement tranché. L’idée est limpide : le moment parfait existe déjà, il suffit de lever les yeux… et de l’accompagner d’une Corona.
Une stratégie d’ancrage visuel fort, amplifiée par une diffusion OOH dans les spots clés de Londres, en presse et digital. Un partenariat avec la plateforme éditoriale Secret Media vient compléter le tout, en donnant des idées aux urbains pour profiter de leur heure de soleil supplémentaire. Car oui, l’activation a été pensée pour coïncider avec le changement d’heure du 30 mars, marquant le début du British Summer Time.
Une ode à la détente (et au moment présent)
Le vrai coup de force ici, c’est de transformer un changement d’heure en opportunité émotionnelle. Là où d’autres marques auraient proposé des réductions ou une campagne produit centrée sur l’acte d’achat, Corona choisit la contemplation. Un moment suspendu. Un geste simple. Une bière, un citron vert, un soleil. C’est minimaliste, mais redoutablement cohérent avec l’ADN de la marque : nature, simplicité, évasion.
Benjamin Pauker, directeur marketing Europe pour Corona, résume d’ailleurs parfaitement cette posture : “Nous voulons rappeler qu’il n’y a pas de meilleure manière de profiter du coucher de soleil que de le faire avec une Corona et un quartier de lime.” Une manière de se réapproprier un terrain émotionnel fort, tout en s’inscrivant dans un registre universel : qui n’a jamais rêvé d’un apéro au coucher du soleil après une longue journée ?
La beauté de cette campagne, c’est aussi qu’elle n’essaie pas d’en faire trop. Elle n’impose pas, elle suggère. Elle n’interrompt pas, elle inspire. Une démarche qui s’inscrit dans un registre publicitaire plus contemplatif, à rebours du push commercial classique. Et c’est précisément ce que recherchent aujourd’hui les consommateurs en quête d’authenticité.
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Un branding qui s’ancre dans la nature plutôt que dans le discours
Avec cette opération, Corona continue de creuser le sillon de son positionnement de marque “née à la plage”, mais en l’ancrant dans une vérité observable. En 2023, la marque lançait déjà des campagnes célébrant la reconnexion à la nature. Ici, elle va plus loin : elle fait du soleil un ambassadeur, et du citron vert un symbole visuel omniprésent, même dans les cieux.
Et si ce parti pris fonctionne aussi bien, c’est parce qu’il est visuellement distinctif, culturellement accessible et émotionnellement engageant. Tout le monde ne vit pas à la plage, mais tout le monde peut voir un coucher de soleil. Et si Corona arrive à ce moment-là dans l’esprit (ou dans la main), alors le pari est gagné.
Dans une époque saturée de messages publicitaires, savoir capter ce qui existe déjà et lui donner du sens est peut-être le nouveau luxe des marques. Et Corona nous le rappelle avec une leçon toute simple : parfois, il suffit d’un rayon doré, d’un zeste de lime, et d’un peu plus de lumière pour rallumer l’envie de vivre dehors.
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