Quand une marque de bière commence à parler de préservation du soleil, on pourrait croire à un coup marketing un peu tiré par les cheveux. Et pourtant, Corona frappe fort (et juste) avec la toute première “Sun Reserve” jamais lancée, à Piedade, au Brésil.
L’idée ? Protéger l’accès au soleil sur les plages publiques, menacé par la bétonisation massive du littoral. Une prise de position inattendue, mais en parfaite cohérence avec l’ADN solaire et naturel de la marque mexicaine, qui fête cette année ses 100 ans.
Une initiative inédite pour préserver un bien commun invisible
Avec plus de la moitié de la population brésilienne vivant sur le littoral, la pression foncière explose, tout comme les constructions qui grignotent les plages et font de l’ombre… au sens propre. Car ce que Corona met en lumière ici, c’est un problème dont on parle peu : la perte d’accès au soleil sur les plages publiques, à cause des bâtiments de plus en plus hauts.
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Pour y répondre, la marque a décidé de louer un terrain en front de mer à Piedade, dans l’État de Pernambuco, afin d’y limiter la hauteur des futures constructions. Objectif : empêcher que des immeubles ne privent les gens de lumière naturelle sur le sable. Ce terrain devient ainsi la première “Sun Reserve” au monde, un concept qui, espère la marque, pourra inspirer d’autres initiatives similaires à l’international, notamment en Afrique du Sud, prochain pays ciblé.
En créant un espace protégé contre l’ombre, Corona invite à reconsidérer notre rapport à la ville, à la côte et à ce qu’on considère comme des ressources naturelles à défendre. Parce que le soleil, tout comme l’eau ou l’air pur, est un luxe qu’on pense acquis, mais qu’on peut facilement perdre si on ne le protège pas.
Une campagne de marque qui fait rimer storytelling et engagement local
Derrière cette idée ambitieuse, on retrouve l’agence Grey, qui accompagne Corona dans cette démarche à la fois symbolique et très concrète. Si l’initiative a des airs de coup de com’ bien ficelé, elle repose sur une base solide : l’achat (ou plutôt la location) d’un terrain réel pour garantir l’exposition au soleil. On est loin du stunt éphémère : Corona inscrit son action dans le temps et dans le paysage local.
Pour Gabriela Gallo, directrice marketing de Corona au Brésil, “il n’y a rien de plus précieux que la sensation du soleil sur la peau et du sable sous les pieds.” Un discours qui peut sembler poétique, mais qui porte en lui une vraie vision de la marque : celle d’un art de vivre tourné vers l’extérieur, le naturel, l’authentique. La bière, ici, n’est qu’un prétexte à un message plus large : défendre un mode de vie en harmonie avec les éléments.
Et c’est précisément cette cohérence qui donne de la force à la campagne. Corona ne joue pas un rôle : elle prolonge ce qu’elle incarne déjà. Dans un marché où l’“écologie de façade” est souvent pointée du doigt, l’initiative fait figure d’exemple d’activisme de marque bien pensé.
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Un modèle reproductible pour un futur plus lumineux
Au-delà de son aspect symbolique, la Sun Reserve de Piedade ouvre la voie à une réflexion plus large sur l’urbanisation des littoraux et l’accès équitable à la nature. Dans de nombreuses villes côtières à travers le monde, la privatisation des bords de mer et l’ombre portée des constructions sont devenues des problématiques environnementales, sociales et esthétiques.
Corona entend bien dupliquer ce modèle dans d’autres pays — et si l’idée peut sembler ambitieuse, elle est en réalité tout à fait réalisable. Il suffit d’un terrain, d’une volonté locale et d’un peu de vision. Protéger l’accès à la lumière naturelle devient alors une forme moderne de lutte pour le bien commun, en écho aux nouvelles attentes des citoyens : moins de béton, plus de nature, et surtout plus d’espaces partagés.
Cette campagne s’inscrit parfaitement dans une tendance de fond : celle du “brand activism” concret, où les marques ne se contentent plus de slogans mais agissent sur le terrain. Et dans ce contexte, Corona prouve qu’on peut boire frais, penser grand et agir juste.
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