À l’occasion de la Journée de la Terre, Back Market et l’agence Marcel lancent une campagne mondiale coup de poing pour dénoncer l’impact environnemental de la fast tech.
En détournant la célèbre campagne “Shot on iPhone”, le duo marque les esprits et remet la surconsommation électronique sur le devant de la scène. Objectif : faire bouger les lignes en exposant l’empreinte cachée de notre dépendance technologique.
La fast tech, ce mal invisible qui pollue notre quotidien
On connaissait la fast fashion, voici désormais la fast tech. Ce terme, introduit par Back Market, désigne la culture du toujours-neuf dans le secteur technologique : acheter, remplacer, jeter… et recommencer. Un modèle toxique pour la planète, et encore trop peu dénoncé. Pourtant, l’industrie numérique représente déjà 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 14 % d’ici 2040.
La campagne “Mettons fin à la fast tech” pointe du doigt la fabrication des appareils électroniques, responsable jusqu’à 78 % de l’impact environnemental du numérique en France, selon les chiffres relayés. Et quand on sait qu’un smartphone est remplacé en moyenne tous les deux à trois ans, le tableau se noircit rapidement.
Mais ce qui frappe le plus dans cette campagne, c’est son choix symbolique fort : détourner une pub iconique de la tech — “Shot on iPhone” — pour faire passer un message totalement opposé. Ici, les visuels “avant/après” ne vantent pas la qualité photo d’un appareil, mais montrent les ravages écologiques entre deux générations de smartphone : glaciers disparus, forêts calcinées, inondations spectaculaires… Un contre-pied aussi glaçant qu’efficace.
Une campagne créative, engagée… et internationale
Signée Marcel, l’agence qui n’en est pas à son premier coup de génie en matière de communication engagée, cette campagne s’ancre à la fois dans l’actualité environnementale et dans l’imaginaire publicitaire collectif. Elle sera visible dans des lieux emblématiques comme New York, Londres, Paris (Place des Vosges), Madrid ou encore Hambourg, avec un film manifesto, de l’affichage, des activations digitales et une présence massive sur les réseaux sociaux.
L’idée est claire : bousculer le confort visuel de la publicité tech pour rappeler que notre consommation a un coût. Et surtout, proposer des alternatives. Back Market ne se contente pas de pointer du doigt : la campagne incite à l’action. Réparer, réutiliser, revendre, acheter reconditionné… autant de gestes concrets pour prolonger la durée de vie de nos appareils et réduire notre dépendance à la nouveauté.
Pour renforcer cet impact, une plateforme de contenu en ligne vient compléter le dispositif, avec de la pédagogie, des ressources et des conseils pour consommer la technologie autrement.
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Quand la pub devient un levier de transformation culturelle
Avec cette prise de parole percutante, Back Market assume pleinement son rôle d’agitateur de conscience dans un secteur qui préfère souvent glorifier l’innovation plutôt que de questionner son modèle. Comme le résume très justement Quentin Vandegucht, Directeur Marketing France de la marque : “Les publicités ne sont pas assez axées sur une consommation durable, pourtant elles ont un pouvoir immense.”
Et c’est bien ce que prouve cette campagne. En détournant les codes du marketing tech avec un œil critique, Back Market s’impose comme un acteur militant, capable de transformer une marketplace en véritable marque engagée pour le changement.
La fast tech n’est pas une fatalité. Mais pour qu’elle cesse d’être la norme, il faut des campagnes comme celle-ci : intelligentes, visuellement marquantes et porteuses de solutions concrètes. La balle est désormais dans notre camp.
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