Connue pour ses meubles en kit et son style épuré venu tout droit de Scandinavie, IKEA change de registre (sans renier ses fondamentaux) avec le lancement de BÄSINGEN, une collection pensée pour l’autonomie et l’accessibilité.
Avec cette gamme de six produits discrets mais futés, l’enseigne suédoise apporte une réponse élégante à un enjeu souvent relégué au second plan : comment rendre nos intérieurs plus simples, sûrs et inclusifs pour toutes et tous, quelle que soit la situation de vie. Qu’on soit en convalescence, en perte de mobilité temporaire, senior ou tout simplement parent d’un enfant en bas âge, BÄSINGEN est pensée pour s’adapter à toutes les réalités. Et c’est bien là toute la force du projet.
Un design pensé pour tous les corps et tous les usages
Contrairement à beaucoup d’équipements dits “accessibles”, souvent trop visibles ou médicalisés, BÄSINGEN mise sur une esthétique sobre et un design intelligent. IKEA a fait le choix de la discrétion utile, en combinant fonctionnalité et élégance. Chaque produit de la gamme – porte-serviette, porte-papier toilette, étagère de douche, tabouret… – intègre des détails bien pensés : bords arrondis pour la sécurité, revêtements antidérapants, fixation facile et invisibles, couleurs neutres mais contrastées pour une meilleure visibilité.
Même les éléments les plus simples comme les tabourets avec barres latérales cumulent plusieurs fonctions : soutien à la montée, barre d’appui, ou même porte-serviette. Rien n’est superflu, tout est là pour faciliter la vie au quotidien sans jamais dénaturer l’espace intérieur. Le tout à des prix très abordables, entre 11,99 $ et 38,99 $, preuve qu’un design accessible n’a pas besoin de coûter une fortune.
Un pas vers une inclusion plus naturelle du design
Ce qui rend la démarche d’IKEA particulièrement intéressante ici, c’est qu’elle ne traite pas l’accessibilité comme une catégorie à part. Avec BÄSINGEN, l’accessibilité est intégrée dès le départ dans le processus de design. Et c’est une nuance essentielle. Le but n’est pas d’ajouter un gadget pour “faire inclusif”, mais bien de penser dès le départ à des objets qui s’adaptent aux usages multiples de la vie réelle.
Comme le rappelle la designer Sarah Fager, à l’origine de la collection : “Ce sont des produits qu’on ne range pas quand on a des invités. Ils sont là, utiles, bien intégrés à la déco, sans avoir besoin de crier leur fonction.” Résultat : BÄSINGEN ne stigmatise pas. Elle ne dit pas “tu as besoin d’aide”, elle dit “tu peux compter sur moi si tu en as besoin”. C’est subtil, respectueux et profondément moderne.
Cette approche résonne d’autant plus à une époque où la notion de “design universel” gagne du terrain. Plutôt que de créer des produits séparés pour chaque catégorie d’utilisateurs, on pense des objets inclusifs dès le départ. Des objets pour toutes les phases de la vie, sans compromis esthétique.
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Une initiative alignée avec les évolutions sociétales
Le lancement de BÄSINGEN intervient dans un contexte où les besoins en matière d’accessibilité sont croissants. Plus de 70 millions d’adultes vivent avec un handicap aux États-Unis, et beaucoup d’autres font face à des situations ponctuelles de mobilité réduite. Vieillissement de la population, accidents, soins à domicile, enfants en bas âge… Les cas sont nombreux et souvent invisibles.
Avec cette collection, IKEA envoie un message clair : notre habitat doit pouvoir s’adapter à nous, et non l’inverse. Et pour une marque qui a toujours revendiqué l’amélioration du quotidien pour le plus grand nombre, cette démarche est un prolongement naturel.
L’enjeu est aussi culturel : en lançant BÄSINGEN non pas comme une collection “spéciale accessibilité”, mais comme une ligne design à part entière, IKEA normalise ces besoins dans l’aménagement de l’habitat. Une avancée importante dans un secteur encore trop segmenté entre l’esthétique et l’utile.
En résumé, avec BÄSINGEN, IKEA propose un design inclusif, discret, utile et abordable. Une gamme qui montre que le soin, l’attention et l’ergonomie peuvent cohabiter avec l’élégance, sans surjouer ni sur-marquer leur fonction. Parfois, la meilleure innovation, c’est celle qu’on remarque à peine… jusqu’à ce qu’on en ait besoin.
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