Chaque année, plus de 40 000 tonnes de vêtements sont abandonnées en plein désert d’Atacama, au Chili. Ce gigantesque dépôt à ciel ouvert, résultat direct de la surproduction de l’industrie de la mode, est devenu le plus grand cimetière textile du monde.
Et le plus révoltant ? Une grande partie de ces vêtements est neuve, jamais portée. Plutôt que d’être redistribués à ceux qui en ont besoin ou vendus à prix réduit, ils sont simplement jetés.
Face à cette absurdité environnementale, une initiative audacieuse voit le jour : Atacama RE-commerce, une plateforme de vente en ligne qui propose ces vêtements gratuitement. Oui, vous avez bien lu : les vêtements sont offerts, vous ne payez que les frais d’expédition pour les récupérer. Une façon brillante de redonner une seconde vie à ces pièces tout en contribuant au nettoyage du désert.
Une alternative maligne pour contrer le gaspillage
Conçue par Artplan, en collaboration avec VTEX, Fashion Revolution et Desierto Vestido, cette initiative ne se contente pas de dénoncer le problème, elle propose une solution concrète et participative. Plutôt que d’acheter, vous sauvez. En quelques clics, vous pouvez récupérer des vêtements de grandes marques, parfaitement utilisables, qui auraient autrement fini sous le sable chilien.
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“RE-commerce” détourne le concept du e-commerce pour le transformer en une alternative durable et engagée. Ainsi, l’interface du site est pensée comme un e-shop classique, rendant l’accès facile et naturel pour les consommateurs.
Un mouvement qui pourrait redéfinir la consommation de la mode
L’initiative bouscule les codes du shopping en offrant une alternative à la surconsommation. Avec Atacama RE-commerce, chacun peut agir directement pour réduire les déchets textiles, tout en donnant une seconde chance à des vêtements parfaitement fonctionnels.
Ce projet pose aussi une question essentielle : et si nous changions notre rapport aux vêtements ? En offrant une nouvelle vie à ces pièces abandonnées, Atacama RE-commerce prouve qu’il est possible de concilier mode et engagement écologique.
Une idée simple, mais brillante, qui pourrait bien inspirer d’autres marques à repenser leur manière de produire et de distribuer la mode.
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