L’association Face à l’inceste, première association française de lutte contre l’inceste, accompagnée par Publicis Conseil, lance sa campagne de communication visant à instaurer la présomption d’absence de consentement de l’enfant dans la loi.
Malgré le contexte actuel (affaire Duhamel), l’inceste reste un tabou en France et la question du consentement est toujours d’actualité (Affaire Matzneff). En effet, aujourd’hui encore, en France, un enfant qui révèle une violence sexuelle commise par l’un de ses proches doit prouver devant la justice qu’il n’était pas consentant. Ceci est également l’objet de la proposition de loi sur l’incrimination des violences sexuelles sur mineurs évacuant la recherche du consentement qui va être déposée le 21 janvier 2021.
« Il s’agit d’arrêter de demander à un enfant, au même titre qu’un adulte, s’il était consentant à ces actes. Arrêter de lui demander s’il était d’accord pour avoir des actes sexuels avec un membre de sa famille. Par ailleurs, cela envoie un message symbolique : les enfants doivent se protéger eux-mêmes, ils ne peuvent pas compter sur la loi. C’est tout bonnement insupportable et ça fait 20 ans qu’on lutte contre cette aberration légale. » Isabelle Aubry, présidente de l’association Face à l’inceste.
En se plaçant à hauteur d’enfant, le film entièrement réalisé en animation par Jungler accompagné du talentueux peintre basé à Brooklyn, NYC Jackson Edward Joyce, soulève la violence de la question du consentement et fait prendre conscience au spectateur combien le cadre légal peut entretenir le cauchemar physique et psychologique que vivent les enfants. Un film poignant donc, qui use de métaphores puissantes pour, non pas choquer, mais alerter et faire bouger les choses.
Pour signer la pétition, c’est ici.